L'hexasyllabe est un vers de six syllabes.
Usage
En métrique syllabique, l'hexasyllabe (en grec, hex ou hexa – forme non attique = « six ») est un vers de six syllabes, sans césure. Par exemple, chez Ronsard :
L'hexasyllabe est surtout employé en hétérométrie,.
Au Moyen Âge, il sert à conclure les laisses,.
Il apparaît souvent dans les strophes à agencement coué ou à clausule, terminées par un vers plus court. Par exemple chez Lamartine :
Autre exemple en hétérométrie, chez Charles Baudelaire, avec des tétrasyllabes dans le refrain du « Jet d'eau » :
En isométrie, il est notamment utilisé dans des poèmes inspirés de la chanson, dans les Odes de Ronsard ou les Odes et ballades de Victor Hugo. Il est alors considéré comme un « sous-multiple » de l'alexandrin, tel un demi-alexandrin, « permettant des échos sonores deux fois plus rapprochés ». Par exemple, chez Paul Verlaine :
Ou dans Charmes, où Paul Valéry « multiplie les effets sonores d'une rime plus fréquente » :
Victor Hugo emploie également l'hexasyllabe dans deux strophes des Djinns :
Et :
Toujours en isométrie, il est aussi utilisé en distiques dans la poésie de Guillevic. Par exemple, ces vers de Carnac :
Le rythme de l'hexasyllabe est semblable à celui de l'hémistiche d'alexandrin.
Bibliographie
- Michèle Aquien, Dictionnaire de poétique, Paris, Le Livre de poche, (ISBN 978-2-253-16006-9).
- Michèle Aquien, La Versification, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1377), , 10e éd. (1re éd. 1990), 127 p. (ISBN 978-2-13-080395-9).
- Brigitte Buffard-Moret, Précis de versification : Avec exercices corrigés, Armand Colin, coll. « Cursus », , 3e éd., 192 p. (ISBN 978-2-200-63532-9).
Notes et références
Liens externes
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